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A l'étale de basse mer ...
25 avril 2007

de la pluralité des mondes

Pour moi, la nouvelle la plus importante du jour est celle que j'ai entendu à la radio dès mon lever. Depuis que l'on a commencé à identifier des planètes hors du système solaire, je l'attendais. Des scientifiques viennent enfin de repérer une planète, non plus gazeuse comme Jupiter, mais qui a toutes les chances d'être solide. Elle serait à peine plus grosse que notre Terre. A cette heure je pense à Giordano Bruno qui a finit sur le bucher en 1600 condamné par l'inquisition car il osait prétendre que l'univers est infini, et peuplé d'une multiplicité de mondes analogues au nôtre. 

Pour lui ce n'était encore qu'une intuition qu'il a payé au prix fort. Nous nous approchons peu à peu de la preuve scientifique de cela.

Je suis convaincu que la vie s'est développé ailleurs que sur la Terre et chaque éléments qui me rapproche de cette confirmation me remplit d'une joie presque enfantine.

Ainsi je me fais un petit plaisir en reproduisant ci-dessous l'article paru dans Le Monde d'aujourd'hui sous la signature de Jérôme Fenoglio.


"Des astronomes suisses et français ont découvert le monde lointain qui ressemble le plus à la Terre à ce jour. Cette similitude y rend plausible la présence d'eau liquide
La dernière découverte majeure des chasseurs de planètes situées hors de notre système solaire, annoncée mardi 24 avril, ne ressemble pas encore à la Terre comme deux gouttes d'eau. Mais, pour la première fois, la présence de ce liquide, crucial pour l'apparition de la vie, est rendue plausible par les caractéristiques de ce nouveau monde, qui se rapprochent du nôtre.
Des astronomes suisses, français et portugais ont détecté cet astre à 20,5 années-lumière de la Terre, soit dans le voisinage immédiat de notre système solaire. Leurs mesures, réalisées avec un télescope de l'Observatoire austral européen (ESO) de La Silla, au Chili, ont permis d'estimer la masse minimale de l'exoplanète, équivalente à 5 fois celle de la Terre, et son diamètre, supérieur de 50 % au nôtre.
Ces dimensions laissent penser que l'objet céleste est de type rocheux, couvert d'une surface solide ou liquide, et non gazeux. Ces traits suffiraient déjà à imposer la découverte comme une étape marquante dans la quête d'une planète semblable à la nôtre. Sur les 220 astres détectés en douze ans, dans leur grande majorité des géantes gazeuses comparables à Jupiter ou à Neptune, elle se classe à ce jour comme la plus légère. Mais ce n'est pas tout. Les chercheurs estiment que cette " super-Terre " a des chances de jouir d'une température située entre 0 °C et 40 °C, selon sa capacité, encore inconnue, à refléter la lumière et la vigueur de l'effet de serre qui pourrait y régner. Elle serait ainsi la première exoplanète à se trouver, comme la Terre, dans la " zone d'habitabilité " où des températures clémentes permettent à l'eau de demeurer à l'état liquide.
Cette situation privilégiée ne suffit évidemment pas à garantir l'émergence de la vie sur une planète rocheuse. Mars, par exemple, se situe aux franges de la zone d'habitabilité de notre système solaire, mais n'est guère hospitalière. Pour la nouvelle exoplanète, la situation pourrait être encore plus complexe. Elle est 14 fois plus proche de son étoile, Gliese 581, que la Terre l'est du Soleil. S'il était placé à une distance équivalente, notre monde, calciné, n'aurait plus rien d'accueillant.
L'exoplanète est, elle, préservée de ce sort parce que Gliese 581 n'est pas comparable à notre étoile. C'est une naine rouge, beaucoup plus petite, moins chaude et 50 fois moins brillante. Autour de ce type d'étoiles, la zone d'habitabilité est donc bien plus proche. Le confort pourrait toutefois y être menacé par la violence des éruptions des naines rouges, réputées colériques. " Mais depuis que nous l'observons, Gliese 581 nous est apparue aussi calme que le Soleil ", dit Xavier Delfosse (université Grenoble-I), cosignataire de l'étude à paraître dans Astronomy and Astrophysics.
UNE DÉTECTION ARDUE.
L'équipe, menée par le Suisse Michel Mayor, codécouvreur de la première planète extrasolaire, surveille en effet cette étoile depuis qu'elle a repéré à proximité, il y a deux ans, une première exoplanète, de masse proche de celle de Neptune. Des indices laissaient penser que d'autres astres l'accompagnaient, dont la détection s'annonçait ardue. La méthode employée par les astronomes ne leur permet pas de voir les planètes mais seulement d'en déduire la présence, en analysant les variations infimes que leur gravité impose au mouvement de leur étoile, et donc à la lumière qu'elle émet. La précision du spectrographe Harps, installé récemment à La Silla, a permis peu à peu de distinguer deux autres planètes : la super-Terre et une autre, d'environ 8 masses terrestres, beaucoup plus éloignée de la naine rouge.
L'équipe internationale a ainsi signé sa deuxième découverte d'un système de petite taille. Et Harps a tenu son rang de meilleur instrument actuel pour la détection de petits corps, en attendant les très grands télescopes terrestres ou les sondes qui, dans une quinzaine d'années, commenceront à nous dire si la vie a pu apparaître sur les nouvelles Terres habitables. "

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