histoires parallèles
Cela s'est passé le MARDI 29 JUIN 2010, dans le treizième
arrondissement de Paris au 63 RUE DU CHEVALERET en face de là où réside
le musicien qui sans le savoir m'a poussé à tenir ce blog. Dès midi,
trente voitures de polices sont venues stationner sur l'avenue de
France. S'en est-il rendu compte alors que peut-être à ce moment là il
se frayait un chemin avec son sac de voyage en direction du métro ?A 18
heures, l'étau s'est refermé : un impressionnant dispositif policier a
bloqué l'accès de la rue. A cette heure là il était déjà parti et ne se
trouvait peut-être même plus dans le train qu'il avais pris pour
Angers.
Plus de cent policiers ont investi le foyer de travailleurs migrants,
situé au 63 de la rue du Chevaleret. La rue étant bloquée, les
résidents qui arrivaient du travail ne pouvaient entrer chez eux. La
police a d'abord refusé de donner des explications aux résidents et à
leurs délégués. Deux heures plus tard, alors que la rue etaient
toujours bloquée, l'arrivée de militants du Copaf, de Resf, de
Jeudi-Noir, du NPA …, a forcé les policiers à donner une explication.
En fait, ils avaient arrêté des petits revendeurs de « Tours Eiffel »
et autres petits objets vendus dans les lieux touristiques en flagrant
délit et procédaient à des perquisitions pour retrouver les stocks, à
l'aide d'un bélier.
Insensible à l'agitation du quartier le petit frêre du musicien
était-il peut-être à ce moment là en train de préparer le repas qu'il
allait partager avec le camarade qui avec lui occupait l'appartement
mis à leur disposition le temps de passer leurs concours.
Le musicien, lui, était sans doute à cette heure là en train de diner
chez sa mère à Angers et n'a eu vent ni ce soir là (ni, on peut l'imaginer, après) de cet
événement lointain et proche à la fois.