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A l'étale de basse mer ...
10 septembre 2008

air nucléaire

L'accélérateur le plus puissant au monde doit entrer en service aujourd'hui à la frontière franco-suisse pour tenter notamment de trouver des réponses aux
mystères du tout début de l'univers ... il y a 13,7 milliards d'années estime-t-on actuellement (à l'aune d'une vie humaine, ce genre de nombre est tout ce qu'il y a de plus abstrait).
A propos de la polémique du jour, on peut lire que  : "M. Reeves ne croit pas un instant que le LHC puisse créer un grand trou noir engloutissant la planète comme le craignent quelques scientifiques. Ces derniers
redoutent que les collisions de protons provoquées dans le LHC pour recréer les conditions de l'univers immédiatement après le Big Bang, ne provoquent
l'apparition de minuscules trous noirs, qui, en grandissant, absorberaient toute la matière qui les entoure."
"Il n'y a pas de risque, ce sont des rumeurs", assure Hubert Reeves, ajoutant: "Ce qu'on nomme trou noir est un lieu où la matière est tellement compacte
que même la lumière ne peut s'en extraire; elle retombe sur sa surface comme l'eau d'une fontaine".
Le LHC ne peut, selon lui, créer de trou noir malgré sa puissance: les énergies que le collisionneur doit provoquer à terme, "bien que très élevées sont
bien inférieures à celles atteintes par les rayons cosmiques qui bombardent la terre en permanence", explique l'astrophysicien.
Malgré tout je trouve qu'il y a là un saut dans l'inconnu et c'est sans doute cela qui alimente les craintes les plus extrêmes comme en son temps le premier essai d'une bombe atomique le 15 juillet 1945 dans le désert du Nouveau Mexique.
Sauf que ce moment critique se passa lui dans le secret le plus absolu.

C'est pour cela que j'ai en tête en ce moment l'opéra de John Coolidge Adams "doctor atomic", oeuvre composée pour commémorer le soixantième anniversaire de la toute première explosion nucléaire de l'histoire qui ouvrit "l'ère atomique" (un peu comme un prélude ouvre un opéra chez Wagner). Cet opéra est à l'affiche du Metropolitan de New york cet automne et si quelqu'un veut bien tenter ce genre d'expérience existentielle avec moi j'ai bien envie de suivre sa retransmission dans un cinéma parisien des Champs-Elysées.


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