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A l'étale de basse mer ...
10 juillet 2006

Chez nous

Ce week-end avait lieu un grand événement ... le concert des 10 ans de Mélo'men.
Avec mon cher Eric j'étais assuré de n'en rien manquer : il a une notion bien plus exacte du temps que moi.
En sortant du métro "école militaire" nous avons été rejoint puis rapidement dépassé, après de vives embrassades néanmoins, par le lapin d'Alice, en retard pour l'ultime répétition.
Que Ziad me pardonne cette allégorie car c'est de lui, de ce ténor de Mélo'men, dont il s'agit.
Grâce à lui, moi et Eric nous connaissons le choeur international gay de Paris devenu il y a dix ans Mélo'men sous la direction de John Dawkins qui par la suite a créé le Rainbow Symphony Orchestra (RSO).
En passant, je me demande le type de relations qui existent entre le RSO et Melomen. Sont-elles fraternelles ? Et fraternelles comment ? Il y a tellement de façon d'être frères.
En y repensant, je me rend compte que ça fait dix ans que je suit - de manières certes discontinue - les concerts de ce choeur composé exclusivement d'hommes.
Et franchement ce samedi soir j'ai trouvé leur prestation très au point.
Une première partie dominée par des compositeurs classiques (Poulenc, Barber, etc.) commencée de manière sympathique par "chez nous" un poème de Paul Eluard mis en musique par leur "boss".
"Les amoureux se croient partout chez eux ... chez nous."
Des mots qui m'ont fait chaud au coeur à la différence de ceux, glaçants, des quatre petites prières de Saint-François d'Assise.
"Beaucoup sont appelés. Peu sont élus", pour ne citer que les moins rébarbatifs.
La  subtile musique de Poulenc n'arrivait pas à me faire oublier qu'au même moment à Valence le sinistre Ratzinger déguisé en bon pape Benoît XVI (un peu comme le loup du petit chaperon rouge travesti en grand-mère) était en trains d'essayer d'attiser les ferments de discorde au sein de la société espagnole mu par une haine inextinguible de ce que nous sommes.
Heureusement que cela fait longtemps que j'ai jeté mon baptême aux orties.
Après l'entracte, dans le style goûter d'anniversaire avec ses choux à la crème dont Eric m'a régalé, la seconde partie revenait à la variété version Champagne.
L'apothéose devait en être "New York, New York", mais ce qui a, à mmon avis, le mieux marché a été une émouvante interprétation des "moulins de mon coeur" de Michel Legrand (elle a d'ailleurs fait l'objet d'un bis).
Nous sommes de grands sentimentaux, n'est-ce pas ?
Oh, j'allais oublier le discours du lapin ... pardon, de Ziad.
Comment lui, si prolixe, pouvait-il résumer ses douze années dans le choeur comme le lui avait demandé le chef ?
Comment contracter 200 000 minutes en trois (oui, oui, il a fait le calcul en direct) ?
Par les pleurs ... trois moments intenses marqués par les pleurs :
la mort en 1996 du fondateur dans l'accident de l'avion de la TWA ;   
La première fois en 1997 que la chanson composée en sa mémoire fut chantée ;
et la première interprétation (noël 1999) des quatre petites prières de Saint-François d'Assise (je ne reviens pas sur ce que j'ai écrit plus haut).
A l'écoute de ces paroles, une drôle d'idée m'a traversé l'esprit.
Au fond, ne peut on pas résumer l'homosexualité à trois substances liquides que nous ne pouvons nous empêcher de répandre :
notre sperme, notre sang et nos larmes ?

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Commentaires
Z
ah, c'était ça l'école militaire !!!! moi qui pensais à Dreyfus.....<br /> <br /> Pascal y était aussi:<br /> http://www.finis-africae.net/article.php?id=773<br /> <br /> Ah ce que je regrette de ne pas y avoir été.....
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A l'étale de basse mer ...
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